Il y a une certaine beauté à se retrouver face à l’incompréhensible, une beauté qui vous force à regarder à deux fois, à poser des questions et à chercher des réponses. C’est ce qui se passe lorsque vous tombez sur un poisson lune ou mola mola pour la première fois.
Coup d’oeil sur le Mola Mola
J’avais probablement huit ans quand j’ai vu un poisson lune sur la couverture d’un magazine National Geographic. Ma première réaction a été de me demander pourquoi ils avaient mis en vedette un poisson qui semblait à moitié dévoré. Je suis clairement loin d’être le seul à avoir eu du mal à comprendre ce que je voyais. Jay, un internaute, a même cru voir une énorme tortue de mer.
Ce poisson lune, avec sa tête démesurée qui flotte de manière désarticulée, ressemble à une immense farce de la nature. Il est souvent aperçu en train de flotter piteusement à la surface, signe d’une apparente incapacité à nager correctement. Après tout, comment pourrait-il en être autrement pour un poisson dépourvu de nageoires pelviennes et dont la nageoire dorsale semble s’être repliée sur elle-même de manière permanente ?
Le géant des mers
Malgré son apparence maladroite, le poisson lune parvient à atteindre une taille gigantesque. Il s’agit en fait du poisson osseux le plus lourd du monde. Pendant longtemps, les scientifiques ont pensé qu’il devait tirer son énergie du soleil tant sa taille est stupéfiante. Même le poisson lune semble surpris de son existence, avec sa bouche constamment ouverte, incapable de se refermer.
La stratégie de l’étrange
Face à cette créature discale, on pourrait se demandre s’il s’agit d’un accident de l’évolution. Comment un être aussi maladroit et lent peut-il devenir si massif ? Comment peut-il exister ? Ces questions sont valides, mais il s’avère que ce poisson n’est pas aussi désemparé qu’il en a l’air. Son corps déformé et ses comportements étranges en surface ont tous une raison d’être. Le poisson lune ne se contente pas de survivre dans l’immensité de l’océan, il y domine, explorant et survivant de manière inattendue. Parce que parfois, être étrange est la meilleure façon d’exister sur cette Terre.
Un peu de taxonomie
Le poisson lune appartient à la famille des Molidés et est apparenté aux poissons-globes, aux balistes et aux poissons-coffres. On le trouve dans les océans tropicaux et tempérés du monde entier. Parmi les cinq espèces de poissons lune reconnues, on compte le petit mola nain et le gigantesque poisson lune océanique. Le plus grand jamais découvert pesait 2 750 kilogrammes et mesurait 3,25 mètres de long et 3,6 mètres de haut.
L’incroyable anatomie du Mola Mola
La première chose que l’on remarque chez le mola, c’est qu’il semble manquer la moitié de son corps. Sa colonne vertébrale est tronquée et il n’a même pas de côtes. Sa nageoire dorsale a décidé de ne jamais grandir, mais plutôt de se replier indéfiniment sur elle-même. Cela crée une section arrondie et bosselée à l’arrière du corps appelée clavis.
Le poisson lune n’a pas non plus de nageoire pelvienne et ses nageoires pectorales sont petites et arrondies. Les nageoires massives que vous voyez sont des nageoires dorsales et anales surdimensionnées. Mais peut-être l’élément le plus surprenant du poisson lune est qu’il n’a pas de muscles axiaux. Dans les poissons normaux, les muscles axiaux parcourent la longueur du corps et sont utilisés pour le flexion latérale. Alors, sans ces muscles apparemment essentiels, comment le poisson lune se déplace-t-il ?
De l’étrangeté à l’efficacité
Au lieu de muscles axiaux permettant la flexion latérale, le poisson lune a des muscles développés autour de ses nageoires dorsales et anales. Ces nageoires massives battent simultanément, propulsant le poisson lune vers l’avant tandis que son corps reste presque complètement rigide. Les nageoires dirigent le flux d’eau sur elles et produisent des forces de poussée basées sur la portance.
Cette particularité est extrêmement intéressante d’un point de vue évolutif. Ces deux nageoires ont évolué chez les poissons pour une raison complètement différente et, dans presque tous les autres poissons, ces nageoires sont asymétriques. Le poisson lune a coopté ces parties du corps pour créer une méthode de propulsion différente, dans un incroyable cas d’évolution convergente avec d’autres « volateurs » sous-marins, animaux avec lesquels il partage peu d’histoire évolutive, comme les raies mantas, les tortues ou même les pingouins.
Conclusion
Le poisson lune est un excellent rappel que l’étrangeté n’est pas toujours synonyme de faiblesse. Au contraire, elle peut souvent s’avérer être un formidable avantage évolutif. En fin de compte, l’étrangeté peut être la clé pour survivre et même dominer dans un environnement aussi vaste et impitoyable que l’océan. Alors la prochaine fois que vous verrez un poisson lune, souvenez-vous de sa stratégie unique et de sa remarquable adaptabilité.
Bonjour à tous, je m’appelle Alexandre et je suis le rédacteur en chef chez Actualitedu.net. À 39 ans, avec plus d’une décennie d’expérience dans le journalisme et le blogging, je me consacre à vous apporter les actualités les plus pertinentes et les analyses les plus éclairantes dans les domaines de la Technologie, de l’Économie, de la Politique, des Sciences et de la Culture. Mon objectif est de vous aider à comprendre le monde qui vous entoure avec des informations claires et concises. C’est une expérience journalistique qui, j’espère, saura vous éclairer sur l’actualité.
J’adore ce que je fais et je suis ravi de partager ce voyage avec vous tous. Merci de me lire !
-
LANSAY ZHU ZHU Aquarium - Lot de 3 Poissons : 1 Moon Le Poisson Clown + 1 Coral Le narval + 1 Sébastien Le Poisson Mandarin - Mini Univers - Animal Interactif - Dès 4 Ans47,97 €36,29 €-24%