Pourquoi ne transforme-t-on pas plus l’eau de mer en eau potable ?

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Salut à tous, Lucas de Bruit de Nature ici. Cette semaine, j’ai décidé de me pencher sur une question que beaucoup d’entre nous se posent : pourquoi ne transforme-t-on pas simplement l’eau de mer en eau potable pour pallier la pénurie d’eau dans le monde ? On a tous déjà entendu parler de cette idée, et je dois vous avouer que moi-même, je me suis longtemps demandé pourquoi on n’allait pas simplement puiser dans cette ressource quasi illimitée. Alors, est-ce vraiment une solution miracle ou un mirage en pleine mer ? C’est ce que nous allons découvrir ensemble.

Le dessalement de l’eau de mer : une pratique déjà répandue

D’abord, il est important de souligner que l’idée de transformer l’eau de mer en eau potable n’est pas nouvelle. En réalité, de nombreux pays la mettent déjà en pratique. On compte aujourd’hui plus de 20 000 usines de dessalement d’eau de mer dans le monde. Face au risque de pénurie, des pays comme les Émirats Arabes Unis ou l’Arabie Saoudite dessalent l’eau de mer à très grande échelle.

Comment ça marche ?

Le principe du dessalement de l’eau de mer est assez simple. Il s’agit d’éliminer le sel de l’eau de mer pour la rendre potable. Pour cela, deux principales techniques sont utilisées : le dessalement thermique et l’osmose inverse. Le dessalement thermique consiste à faire bouillir de l’eau salée et à récupérer la vapeur, laissant ainsi le sel se déposer. L’osmose inverse, quant à elle, repose sur le principe de la pression. L’eau est poussée à travers des membranes qui laissent passer les molécules d’eau tout en retenant les sels dissous.

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Les impacts écologiques du dessalement

Cependant, si le dessalement apparaît comme une solution séduisante pour résoudre la pénurie d’eau, il n’est pas sans conséquences pour l’environnement. En effet, le dessalement de l’eau de mer a un coût énergétique très élevé. Cette énergie provient principalement de sources fossiles, ce qui génère d’importantes émissions de CO2. Selon une étude de l’ONU parue en 2019, la production mondiale de saumure (l’eau super concentrée en sel obtenue après le dessalement) s’élève à 141,5 millions de mètres cubes par jour. C’est plus que la quantité d’eau dessalée produite. De plus, cette saumure, souvent associée à des produits chimiques, est rejetée en mer, ce qui peut avoir des conséquences désastreuses sur les écosystèmes marins.

Le dessalement en France

Alors, qu’en est-il de la France ? Jusqu’à récemment, le dessalement de l’eau de mer était peu répandu en métropole. Cependant, face à des sécheresses ou des pénuries, certaines communes se sont tournées vers cette solution. C’est le cas, par exemple, de l’île de Groix, de l’île de Molène ou de Rogliano en Corse. Cependant, il s’agit là de situations d’urgence et non de solutions à long terme.

Vers un dessalement plus écologique ?

Malgré les problèmes environnementaux qu’il peut engendrer, le dessalement de l’eau de mer peut être une solution intéressante dans certains cas. Cependant, il est crucial de développer des technologies moins polluantes. Par exemple, il est possible de réduire la facture énergétique en récupérant la chaleur résiduelle. De plus, il est essentiel de se poser la question de la consommation d’eau. Avant de se tourner vers le dessalement, avons-nous exploité toutes les autres solutions possibles, comme la réutilisation des eaux pluviales ou le traitement des eaux usées ?

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Conclusion

Pour conclure, si le dessalement de l’eau de mer est une solution tentante face à la pénurie d’eau, elle n’est pas sans conséquences sur l’environnement. Il est donc crucial de développer des technologies plus respectueuses de la planète et de repenser notre consommation d’eau avant de s’y tourner massivement. La solution miracle n’est sans doute pas dans la mer, mais dans notre capacité à consommer l’eau de manière plus durable et responsable.

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