Le Rassemblement national dévoile une affiche de campagne surprenante pour les européennes

Sommaire

Une campagne qui interpelle

Le Rassemblement national (RN), dirigé par Jordan Bardella, vient de lever le voile sur son affiche de campagne officielle pour les élections européennes. Une affiche qui ne manque pas de surprendre par son contenu et son orientation.

« La France revient ! Découvrez notre affiche officielle pour l’élection européenne », a déclaré le parti avec enthousiasme sur son compte X. Ce visuel, qui place Jordan Bardella souriant en premier plan avec Marine Le Pen légèrement en retrait à sa droite sur un fond bleu, est frappant autant par sa simplicité que par son absence de toute référence explicite à l’Europe.

Peu de détails sont laissés au hasard dans cette image : le slogan, le nom de la tête de liste et du parti sont bien visibles, mais il faut plisser les yeux pour repérer, en bas à droite, de manière discrète, les mots « élections européennes 2024 ». Cette affiche semble ainsi refléter une stratégie de communication bien précise du RN, qui souhaite axer sa campagne sur des enjeux nationaux plutôt qu’européens.

Un « référendum » pour ou contre Macron

Cette stratégie n’est pas nouvelle pour Jordan Bardella. Depuis le début, il a présenté le scrutin du 9 juin comme un « référendum » pour ou contre Emmanuel Macron. L’affiche dévoilée par le RN mardi ne fait que confirmer cette orientation. En effet, la campagne du parti semble vouloir détourner l’attention des questions européennes pour se concentrer sur des enjeux internes à la France. Cette approche, bien que critiquée par certains, semble être un choix calculé pour attirer une certaine frange de l’électorat.

« Un Frexit en pièces détachées » ?

Le slogan « La France revient ! » est non seulement un message fort mais aussi une déclaration d’intention. Jordan Bardella, dans ce scrutin, défend farouchement la souveraineté de la France au sein de l’Union européenne, allant même jusqu’à exiger la primauté des lois nationales sur les normes communautaires. Cette position lui vaut d’être la cible privilégiée des attaques de ses adversaires. Valérie Hayer, une pro-Macron, l’accusait récemment sur RMC de proposer « un Frexit en pièces détachées ».

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Les réactions de la scène politique

Glucksmann veut montrer « que l’Europe ne rime pas avec l’impuissance »

Raphaël Glucksmann, intervenant ce matin sur France 2, a exprimé son désir de démontrer que « la démocratie ne rime pas avec la faiblesse, que l’Europe ne rime pas avec l’impuissance ». L’eurodéputé a rappelé que son mandat consistait à prouver aux dirigeants européens qu’ils avaient le pouvoir de changer les choses. Il a souligné qu’il était possible de reprendre en main le destin de l’Europe, sans être subordonné à la Chine, aux États-Unis ou aux pays du Golfe pour des questions de sécurité ou d’énergie.

Le débat Attal-Bardella est « un déni de démocratie », selon Glucksmann

Raphaël Glucksmann, tête de liste des socialistes, a également critiqué vivement le débat prévu entre Gabriel Attal et Jordan Bardella, le qualifiant de « scandale démocratique » sur France 2. Selon lui, organiser ce débat à une heure de grande écoute, alors que Gabriel Attal n’est même pas candidat aux européennes, constitue un déni de démocratie. Le PS a même saisi l’Arcom au sujet de ce débat, rappelant qu’en Italie, un débat similaire avait été annulé par le régulateur de l’audiovisuel.

Marine Le Pen veut infliger « la pire défaite possible » au camp Macron

Marine Le Pen, de son côté, a déclaré sur Europe 1 vouloir infliger « la pire défaite possible » à Emmanuel Macron lors des élections européennes, afin de le « ramener sur terre ». Elle a également réitéré ses conditions pour un débat avec le chef de l’État : soit un débat en septembre sur les trois prochaines années, soit maintenant, mais avec la démission de Macron ou la dissolution de l’Assemblée à la clé.

Perspectives pour les élections européennes

Les élections européennes de 2024 s’annoncent sous tension, avec des dynamiques politiques internes qui prennent le pas sur les enjeux européens traditionnels. Voici quelques faits saillants à retenir :

  • LFI deuxième derrière le RN selon certains sondages, un résultat surprenant surtout parmi les jeunes électeurs.
  • La possibilité d’un EELV privé d’eurodéputés, une situation alarmante pour les écologistes.
  • Glucksmann contre Hayer : un duel qui s’annonce serré, bien que selon certains experts, Hayer pourrait avoir du mal à faire le poids.
  • L’attrait de Jordan Bardella auprès des ouvriers, contrairement à LFI qui est largement rejetée par cette catégorie électorale.
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Débats et mouvements internes

  • Le débat Attal-Bardella continue de faire des vagues, avec des critiques sur la pertinence même de ce duel.
  • Les perspectives de alliances et repositionnements politiques notamment à droite, avec des figures comme Nadine Morano flirtant avec l’idée de rejoindre le RN.

Conclusion : Une campagne qui redéfinit les règles du jeu

Les annonces et stratégies déployées par le Rassemblement national et ses adversaires montrent clairement que les élections européennes de 2024 ne se joueront pas uniquement sur les questions européennes. Les enjeux nationaux prennent une place centrale, redéfinissant ainsi les règles du jeu pour ce scrutin. Que vous soyez électeur convaincu ou simple observateur, ces dynamismes politiques promettent une année électorale riche en rebondissements et en surprises.

FAQ

Quelle est la principale caractéristique de l’affiche de campagne du Rassemblement national pour les élections européennes ?

Le visuel de l’affiche met en avant Jordan Bardella, souriant au premier plan, avec Marine Le Pen légèrement en retrait à sa droite, sur fond bleu. Le slogan principal est « Le 9 juin, avec Jordan Bardella et Marine Le Pen, la France revient ! » Cette affiche ne mentionne quasiment pas l’Europe, à l’exception d’une petite ligne en bas à droite indiquant « élections européennes 2024 ».

Pourquoi le Rassemblement national a-t-il choisi de ne pas axer sa campagne sur les enjeux européens ?

Jordan Bardella et le Rassemblement national ont opté pour une stratégie de nationalisation des élections européennes, présentant le scrutin comme un « référendum » pour ou contre Emmanuel Macron. Cette approche vise à mobiliser l’électorat en se focalisant sur des thèmes nationaux plutôt que sur les enjeux européens.

Quelles sont les critiques formulées contre la stratégie du Rassemblement national pour les élections européennes ?

Le Rassemblement national est accusé de vouloir un « Frexit en pièces détachées » en défendant la souveraineté de la France au sein de l’Union européenne et en réclamant la primauté des lois nationales sur les normes communautaires. Cette position a suscité des critiques notamment de la part de Valérie Hayer, qui voit dans cette stratégie une tentative de démantèlement progressif de l’Union européenne.

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Quelle est la réaction de Marine Le Pen face aux élections européennes et à Emmanuel Macron ?

Marine Le Pen souhaite infliger « la pire défaite possible » au camp Macron lors des élections européennes, affirmant que cela le ramènerait « sur terre ». Elle a aussi posé des conditions pour un débat avec Emmanuel Macron, suggérant soit un débat en septembre sur ses plans pour les trois prochaines années, soit un débat immédiat avec la démission de Macron ou la dissolution de l’Assemblée nationale en jeu.

Quels sont les autres partis et candidats mentionnés dans le contexte des élections européennes ?

Les élections européennes voient également la participation de plusieurs autres partis et candidats. Raphaël Glucksmann, par exemple, insiste sur le fait que l’Europe ne doit pas rimer avec impuissance, tandis que Valérie Hayer critique la stratégie du Rassemblement national. Le Parti Socialiste, par la voix de Glucksmann, a aussi dénoncé le débat Attal-Bardella comme un « scandale démocratique ».

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