Le gouvernement joue sa carte pour faire baisser les prix des carburants : la vente à prix coûtant

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Sommaire

Introduction : une nécessité face à l’envolée des prix à la pompe

Nous sommes le 28 septembre 2023. Pour la plupart d’entre nous, faire le plein de carburant a toujours représenté une certaine dépense. Mais depuis quelques temps, cette dépense est devenue plus qu’un simple désagrément. Elle est devenue une véritable préoccupation, un fardeau financier qui pèse lourd sur les budgets des ménages français.

En réponse à ce malaise grandissant, le gouvernement vient d’annoncer une stratégie surprenante : la vente de carburant à prix coûtant. Un coup de poker, une tentative de soulager un peu le portefeuille des français face à une situation de crise. Et la réponse des distributeurs de carburant ne se fait pas attendre.

Michel-Edouard Leclerc, premier à dégainer

Comme souvent, c’est Michel-Edouard Leclerc qui a été le premier à réagir à cette nouvelle mesure. Le PDG de l’enseigne de grande distribution a annoncé que les 750 stations services des hypermarchés Leclerc vendront dès vendredi l’essence à prix coûtant. Une initiative sans précédent qui durera tous les jours, au moins jusqu’à la fin de l’année. Une initiative saluée par les consommateurs, mais qui place aussi la barre très haut pour les autres distributeurs.

Carrefour embraye, les autres distributeurs suivent

Peu de temps après l’annonce de Michel-Edouard Leclerc, Carrefour a emboîté le pas. Alexandre Bompard, PDG du groupe, a parlé de la « plus grande opération de vente de carburant à prix coûtant de l’histoire ». Une opération qui ne concernera que les hypermarchés du groupe, mais qui représente tout de même un pas en avant considérable.

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D’autres réseaux comme Système U ou Intermarché n’ont pas tardé à réagir. Si ces derniers n’ont rien contre la vente à prix coûtant, ils envisagent plutôt des opérations ponctuelles, quelques week-ends par-ci par-là. Une stratégie qui serait plus adaptée pour les plus petites surfaces.

Pourquoi l’Etat ne baisse-t-il pas les taxes ?

Au milieu de toutes ces annonces, une question revient sans cesse : pourquoi l’Etat n’agit-il pas directement sur les taxes ? Il faut comprendre que ces taxes représentent environ 60% du prix au litre en France. C’est un taux élevé, comparable à ce qui se pratique en Allemagne ou en Italie.

La baisse d’un centime de ces taxes coûterait environ un milliard d’euros par an à l’Etat. C’est une somme considérable, et qui représente un manque à gagner non négligeable pour les finances publiques. De plus, une telle baisse serait à peine perceptible pour l’automobiliste à la pompe. Il faudrait une baisse de presque 10 centimes pour que l’effet soit réellement palpable.

Et la taxe flottante ?

Une autre option serait la taxe flottante. En clair, lorsque le prix du pétrole augmente, la part des taxes diminuerait automatiquement, pour maintenir un prix fixe à la pompe. Une solution qui peut paraître séduisante, mais qui coûterait elle aussi très cher aux finances publiques.

Or, des dizaines de milliards d’euros sont nécessaires pour la transition énergétique. C’est pourquoi le gouvernement préfère cibler les pétroliers et les distributeurs. Une stratégie qui n’est pas sans risques, mais qui pourrait bien s’avérer payante pour le porte-monnaie des français.

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Conclusion : une bataille qui ne fait que commencer

La vente de carburant à prix coûtant est une mesure forte, qui s’inscrit dans un contexte de crise et d’inquiétude pour le pouvoir d’achat. Les distributeurs ont répondu présents, prêts à jouer le jeu pour répondre aux attentes des consommateurs.

Mais cette stratégie ne résout pas tous les problèmes. Elle ne fait que masquer, temporairement, les vrais enjeux : la dépendance au pétrole, la transition énergétique, la nécessité de repenser notre modèle de consommation. Cette bataille pour le prix du carburant ne fait que commencer, et elle promet d’être longue et âpre.

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