La nomination de To Lam comme président du Vietnam confirmée

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Mercredi 22 mai 2024 marque un tournant significatif pour le Vietnam. To Lam, ancien ministre de la Sécurité publique, a été confirmé comme président du pays par l’Assemblée nationale, après un vote à bulletin secret. Cette décision intervient à un moment crucial pour le pays, secoué par des purges anticorruption et des changements politiques majeurs.

Une élection sans surprise

L’Assemblée nationale vietnamienne a approuvé à une écrasante majorité la nomination de To Lam. Sur les 473 députés, 472 ont voté en sa faveur, selon les sources officielles. To Lam, âgé de 66 ans, occupait le poste de ministre de la Sécurité publique depuis 2016. Durant son mandat, il a adopté une ligne dure contre les mouvements de défense des droits humains, renforçant ainsi son image d’homme fort.

Quelques heures avant le vote, une décision cruciale a été prise : To Lam a été démis de sa fonction de ministre de la Sécurité publique. Cette mesure surprenante semblait indiquer une hésitation parmi l’élite politique vietnamienne à lui accorder un tel cumul de responsabilités. Selon Nguyen Khac Giang, chercheur invité à l’Institut Yusof Ishak de l’ISEAS, « l’indécision sur le poste de ministre de la Sécurité publique montre que les autres membres de l’élite ont hésité à accorder ce poste à l’un des protégés de To Lam. » To Lam lui-même aurait été réticent à abandonner le contrôle sur ce ministère, qui est un outil central de la campagne anticorruption.

Un contexte politique tumultueux

La nomination de To Lam survient après la démission spectaculaire de Vo Van Thuong, son prédécesseur, en mars dernier. Ce dernier, âgé de 53 ans, n’aura occupé la présidence que pendant un an avant d’être emporté par une vague de purges anticorruption. Ces changements s’inscrivent dans une dynamique plus vaste de réformes politiques et d’élimination des pratiques corruptives, menées sous l’égide de Nguyen Phu Trong, secrétaire général du Parti communiste vietnamien. Ce dernier, considéré comme l’architecte de la campagne de lutte contre la corruption, jouit d’une popularité certaine auprès de l’opinion publique vietnamienne.

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To Lam n’est pas étranger à ces purges. Son rôle dans ces opérations a été décisif, renforçant sa position au sein de l’appareil d’État. Selon Zachary Abuza, professeur au National War College de Washington, « M. Lam a joué un rôle crucial dans les purges anticorruption, ce qui a consolidé sa position et son influence. »

Un futur sous surveillance

La confirmation de To Lam à la présidence du Vietnam soulève plusieurs questions quant à l’avenir politique du pays. Ayant déjà marqué son passage au ministère de la Sécurité publique par une répression sévère des mouvements de défense des droits humains, on peut s’attendre à une continuité dans cette approche. Son ascension au poste de président pourrait renforcer cette ligne dure, stabilisant le pouvoir en place mais risquant également d’accentuer les tensions internes et internationales.

Les observateurs politiques s’interrogent sur les implications de cette nomination pour la politique intérieure et les relations internationales du Vietnam. To Lam, avec son passé de ministre de la Sécurité publique, pourrait continuer à exercer une influence significative sur les politiques de sécurité nationale et de lutte contre la corruption.

Réactions internationales

La communauté internationale surveille de près ces développements au Vietnam. Les relations entre le Vietnam et les grandes puissances mondiales, notamment les États-Unis et la Chine, pourraient être influencées par cette nomination. Le président chinois Xi Jinping a déjà établi des liens étroits avec le Parti communiste vietnamien, comme en témoigne sa rencontre avec Nguyen Phu Trong en décembre dernier à Hanoï. Il reste à voir comment To Lam naviguera dans ce contexte géopolitique complexe.

Autres articles récents

En parallèle à ces événements au Vietnam, le monde est témoin de divers incidents marquants. Voici quelques faits récents qui ont attiré l’attention :

  1. Mexique : Neuf morts et 50 blessés dans l’effondrement d’un chapiteau pendant un meeting électoral. Cet incident tragique s’est produit lors d’un rassemblement politique, suscitant une onde de choc à travers le pays.

  2. Iran : Ultime hommage populaire au président Raïssi dans sa ville natale. Le président iranien a été honoré par une foule immense, témoignant de son influence et de sa popularité dans sa région d’origine.

  3. Ukraine : Au moins sept morts dans des frappes russes sur Kharkiv. Les tensions en Ukraine continuent de monter, avec de nouvelles attaques meurtrières dans la ville de Kharkiv.

  4. La Chine a lancé des manœuvres militaires comme « punition sévère » envers Taïwan. La situation dans le détroit de Taïwan demeure tendue, avec des démonstrations de force militaire de la part de la Chine.

  5. Frappes meurtrières à Gaza, feu vert israélien à des négociations pour libérer les otages. Le conflit israélo-palestinien reste un point chaud, avec des développements récents sur le front des négociations d’otages.

  6. Royaume-Uni : Le duel Sunak-Starmer démarre pour les législatives. La course pour les prochaines élections législatives au Royaume-Uni s’intensifie, avec Rishi Sunak et Keir Starmer en tête d’affiche.

  7. Élections au Mexique : Des répétitions dans les communautés les plus reculées. Les élections au Mexique approchent, avec des efforts pour inclure les communautés éloignées dans le processus électoral.

  8. Une alpiniste népalaise bat le record féminin de l’ascension la plus rapide de l’Everest. Un exploit impressionnant qui met en lumière la résilience et la détermination des alpinistes.

  9. Inquiétude dans le « Petit Haïti » de Saint-Domingue après le plébiscite du président Abinader. Les conséquences politiques du plébiscite au sein de la communauté haïtienne de Saint-Domingue soulèvent des questions.

  10. Raid à l’ambassade mexicaine à Quito : la CIJ rend un premier verdict. Un raid controversé à l’ambassade mexicaine en Équateur a mené à une décision préliminaire de la Cour internationale de justice.

  11. Vote sous tension à l’ONU pour créer une commémoration du génocide de Srebrenica. Les discussions autour de la commémoration de ce génocide marquent un moment crucial pour la mémoire historique et la justice internationale.

  12. Violences en Équateur : les autorités déclarent l’état d’urgence dans sept des 24 provinces. Les tensions en Équateur montent, avec des violences qui poussent le gouvernement à prendre des mesures drastiques.

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Conclusion : un avenir incertain mais surveillé

La confirmation de To Lam comme président du Vietnam marque une nouvelle étape dans l’évolution politique du pays. Son passé de ministre de la Sécurité publique et son rôle dans les purges anticorruption posent les bases d’une présidence forte et potentiellement controversée. Les yeux du monde sont désormais tournés vers le Vietnam, alors que To Lam prend les rênes d’un pays en pleine transformation. Le futur du Vietnam sous sa présidence reste incertain, mais chaque mouvement sera minutieusement observé par les analystes et la communauté internationale.

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