La course aux parrainages pour les présidentielles sénégalaises : un défi colossal pour les candidats

Au Sénégal, la campagne présidentielle fait naître, à chaque élection, de nombreux espoirs, mais aussi de grands défis. L’un des principaux obstacles que les candidats doivent surmonter est la collecte des parrainages. Cette année, ils seront près de 70 à se lancer dans cette course pour obtenir le soutien de 45 000 électeurs. Un processus essentiel qui permet de filtrer les candidatures et de garantir la légitimité de ceux qui se présentent. À partir d’aujourd’hui et pour les deux prochains mois, les prétendants au palais présidentiel de Dakar doivent donc convaincre, pour valider leur candidature. Reste à savoir qui sortira vainqueur de cette course aux parrainages.

Un passage obligé : le parrainage

Aujourd’hui, au Sénégal, un candidat à la présidence doit obtenir le soutien d’au moins 45 000 électeurs pour pouvoir prétendre au poste suprême. Ces signatures viennent valider la légitimité de leur candidature. Mais attention, ces parrainages sont soumis à un contrôle strict. En effet, un électeur ne peut pas parrainer plus d’un candidat. Si c’est le cas, sa signature n’est validée que pour un seul prétendant.

Cette procédure de collecte des parrainages, bien que contraignante, est une étape cruciale du processus électoral sénégalais. Elle vise à éviter une pléthore de candidatures souvent irréalistes et à garantir une compétition électorale saine et équitable.

Des candidats de tous horizons

Parmi les candidats à la présidence, on compte des figures politiques bien établies au Sénégal. L’actuel chef du gouvernement, Amadou Ba, est l’un d’entre eux. D’autres anciens Premiers ministres ont également rejoint la course, notamment Idrissa Seck et Mimi Touré. Khalifa Sall, l’ancien maire de Dakar, la capitale, s’est également déclaré candidat.

Un autre candidat notable est Ousmane Sonko, qui est actuellement en prison et a été radié des listes électorales. Ses avocats contestent cette décision, arguant que leur client n’a pas été notifié et reste donc éligible à se présenter à la présidence.

Le soutien des élus : une autre voie possible

Les candidats à la présidence ont également la possibilité de recueillir le soutien de 13 députés ou de 120 maires et présidents de conseils départementaux. Cela leur permettrait de contourner le processus de collecte des signatures des électeurs, souvent long et complexe. Cependant, cette option n’est pas nécessairement plus facile. Il faut en effet convaincre les élus, qui ont eux-mêmes leur propre base électorale et leurs propres intérêts à défendre.

Un processus controversé

Malgré son utilité avérée, la collecte des parrainages est souvent source de controverses. Les candidats dénoncent régulièrement les difficultés inhérentes à ce processus, notamment les délais serrés pour collecter les signatures et le risque de doublons. De plus, certains estiment que cette étape favorise les personnalités politiques déjà en place, qui bénéficient d’une plus grande notoriété et de structures de campagne bien organisées.

Pourtant, le parrainage est un processus démocratique qui contribue à garantir le sérieux des candidatures. Tâche ardue, certes, mais nécessaire pour garantir des élections présidentielles justes et légitimes. Les candidats au poste suprême auront donc deux mois pour relever ce défi et prouver leur légitimité aux yeux des électeurs sénégalais.

Quoi qu’il en soit, la course à la présidence s’annonce intense. Les 45 000 parrainages seront le premier jalon de cette compétition. Les candidats devront se battre pour chaque signature, pour chaque soutien. C’est un véritable test de leur popularité et de leur capacité à mobiliser. Alors, qui réussira à franchir cette première étape ? La réponse dans deux mois. La course n’a fait que commencer.

Alexandre

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