Parfois, on a tendance à perdre de vue à quel point nous sommes chanceux d’avoir accès à un flux d’information quasi illimité. Or, dans la Corée du Nord, ce n’est pas vraiment le cas. Imaginez-vous vivre dans un pays où votre seule source d’information est le gouvernement. Un endroit où écouter une radio étrangère pourrait vous mener en prison. Un monde où Internet est une notion presque inconnue. Bienvenue en Corée du Nord, le pays le plus hermétiquement fermé de la planète.
La censure : le quotidien des médias nord-coréens
La censure en Corée du Nord est l’une des plus sévères au monde. Ce n’est pas une surprise, tous les médias sont détenus et contrôlés par le régime. L’Agence Centrale de presse nord-coréenne, abrégée KCNA, est au centre de ce dispositif. Elle se charge de publier l’ensemble des contenus des journaux, de la radio, des magazines et des émissions de télévision. Leur objectif ? Mettre en avant les déclarations et les activités des Kim, la dynastie au pouvoir.
La KCNA est considérée comme le média le plus influent de Corée du Nord, ce qui n’est pas difficile étant donné qu’elle est presque le seul canal de diffusion. Outre le coréen, elle publie aussi du contenu en plusieurs autres langues, dont le chinois, l’anglais et l’espagnol.
Un flux d’information monolithique
Mais alors, comment se présente le paysage médiatique en Corée du Nord ? Eh bien, imaginez une dizaine de journaux, tous publiés dans une optique hyper flatteuse pour le régime. Le journal du Parti des Travailleurs, celui de l’armée produit par le Ministère de la Sécurité d’État, ou encore le Minju Choson, le journal principal du cabinet du pays, sont les principaux journaux disponibles.
Du côté des magazines, on compte entre 70 et 80 publications, toutes censurées et contrôlées par le régime. Il n’y a généralement qu’un seul magazine ou journal par thème ou domaine. Un système qui garantit une parfaite cohérence des messages du régime sans dispersion des ressources.
Radios et télévisions : les haut-parleurs du régime
La radio est le principal moyen de communication en Corée du Nord. Toutes les stations sont soumises au contrôle strict du régime et ne diffusent jamais de publicité. Les récepteurs radio disponibles à l’achat en Corée du Nord sont préconfigurés pour ne recevoir que les fréquences gouvernementales. Si vous vous aventurez à trafiquer votre poste pour capter des fréquences étrangères, vous risquez gros.
Bien sûr, ce contrôle s’étend aussi à la télévision. Une seule chaîne est disponible dans la plupart des régions du pays, sauf dans la capitale Pyongyang qui en compte quatre. Toutes sont la propriété de l’État et contrôlées par le Département de la propagande et de l’agitation du Parti des travailleurs.
Un troisième réseau secret
En plus de la radio et de la télévision, un troisième réseau radio secret, le Third Network, a été installé dans le pays. Ce réseau à une seule fréquence est obligatoirement présent dans chaque habitation. Il a été conçu pour atteindre les foyers du pays de manière presque omniprésente, avec pour objectif d’endoctriner la population et de maintenir le contrôle du régime sur leurs pensées.
Conclusion
La situation en Corée du Nord est unique en son genre. Les médias, totalement contrôlés par le gouvernement, servent à renforcer l’idéologie du régime et à maintenir le peuple dans l’ignorance. Internet est quasiment inexistant, les radios ne peuvent capter que les fréquences du gouvernement et la télévision ne propose que des programmes de propagande. En somme, un paysage médiatique qui semblerait presque dystopique pour nous, mais qui reste la réalité quotidienne des Nord-Coréens.
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